Escalade libre : une vie au bout des doigts

Initié à l'escalade à l'âge de neuf ans, Patrick Edlinger   pratique régulièrement à quatorze ans pour s'y consacrer pleinement à dix-huit ans. Passant ses journées en falaise, il lui arrive, faute de trouver des partenaires pour l'assurer, de grimper en solo. Avec son ami Patrick Berhault, il s'illustre par des réalisations difficiles pour l'époque, préfigurant une autre façon de grimper, où la dimension physique prime autant que l'état d'esprit.



Il restera comme le pionnier de ce sport qui à ses yeux n'en était pas un. Pour lui, il était juste d'un homme "libre".
Edlinger incarnait une philosophie de l'escalade où se mêlent hédonisme, respect et amour de la nature, dépassement de soi (physique et mental) et goût du risque.


En 1995, il est victime d'un grave accident en falaise.  En arrêt cardiaque, il est réanimé par un médecin présent sur place et ne s'en tire finalement qu'avec quelques déchirures musculaires. Il se retire alors du haut niveau de l'escalade, mais continue à grimper dans le 8e degré pour le plaisir.


Il meurt accidentellement d'une chute...  dans l'escalier de son domicile  à l'âge de 52 ans.


De cette discipline assimilable pour le néophyte à une pratique extrême, je retiens l'image forte qu'elle produit par ce mariage du corps avec les murs de pierres....


... mais le besoin de chronométrer sa folle performance  est-elle justifiée ?
Le Manifeste des 19 publié en 1985  s'oppose au principe d'entraîneurs ou de sélectionneurs, considérant que la performance en escalade est une recherche personnelle. Le manifeste met aussi en avant le principe de sport qui n'existerait que grâce à la compétition
 La complexité et la diversité des formes d'escalade est aussi un argument en défaveur d'une formalisation du sport sous forme de compétition

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