Ange : au-delà du délire


Après la sortie de ce disque, le 3ème,  en 1974, le groupe Ange devient le plus grand groupe de rock progressif français en termes de chiffres de vente, de notoriété et d'affluence aux concerts. 
Ce succès ils ne le doivent pas à la presse spécialisée,  et encore moins à la capitale qui a fait peu d'efforts pour reconnaitre le talent de ces originaires de Belfort, excepté Jean-Bernard Hebey qui les a programmé à bonne dose sur RTL.
Même si leurs précédents albums,  "Caricatures" et "Le cimetière des arlequins", ont été des réussites, c'est ce 3ème album qui sera le plus généralement considéré comme le meilleur.
La bande de Christian Décamps propose un album cohérent intégrant certains textes  parfois grandi-loquants mais réussis, dans la veine moyenâgeuse qui lui est chère, et une musique qui ne doit rien à celle que proposait dans la même période les grosses pointures anglaises ( King Crimson, Génésis, Jethro Tull)
Le son de clavier de Francis Décamps est tiré d'un orgue Viscount bidouillé avec une réverb Hammond, totalement gothique avant l'heure ( le mellotron apparaitra bien plus tard dans l'album Guet-Apens ).
Les parties de guitare de Jean-Michel Brézovar, nerveuses et mélodiques, sont toujours aussi belles et Gérard Jelsch est toujours excellent à la batterie. La basse Rickenbacker de Daniel Hass a l'entrain et la force douce d'un cheval comtois.

Voici la version CD de 74 du titre éponyme de l'album avec sa partie instrumentale remarquable:


... et sa version Live jouée en 77, malheureusement privée de ce final instrumental

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