Eric Burdon : I believe to my soul

La décennie des "sixties" a révélé la quasi-totalité des musiciens et chanteurs  constituant  les légendes de la musique populaire de la seconde partie du XXème siècle. Quelques uns ( Beatles, Stones, Dylan, Hendrix et en France Brassens, Brel ...) y sont au firmament et y resteront. D'autres n'ont fait que passer au sommet avant de le quitter, soit par sentence du public, soit en faisant le choix d'un autre destin.

C'est le cas d'Eric Burdon, qui du temps où il était leader avec Alan Price du groupe The Animals faisait partie du gotha des artistes anglo-saxons des années 60.

Ils écumaient les hit-parades anglais à l'égal des Stones et des Beatles ("I'm crying", "Don't let me be misunderstood", "We've gotta get out of this place" et bien sûr "House of the rising sun".
.... Et puis les choses tournèrent

 Après le départ d'Alan Price, Burdon crée les New Animals en 1967. C'est à cette période qu'il s’installe en Californie où  il devient l'un des représentants du phénomène hippie. Cette incarnation psychédélique est souvent surnommé Eric Burdon and the New Animals. Les chansons à succès du groupe incluent la ballade San Franciscan Nights, When I Was Young, Monterey, l'hymne anti-guerre du Vietnam, Sky Pilot, White House. Mais en dépit des succès, son auditoire a déjà diminué, notamment en Europe,.

Il rejoint le groupe américain War en 1969, groupe avec lequel il développera une musique  qui fusionnait des éléments de musique rock, funk, jazz, R&B et même reggae. En pleine lutte raciale, War fesait figure de symbole multi-ethnique.

 Burdon quitte le groupe en 1971. Il alternera jusqu'à aujourd'hui carrière solo avec des hauts (notamment avec Brian Auger et en reconstituant épisodiquement The Animals) et des périodes moins marquantes..

 En dépit d'une carrière qui peut paraitre en retrait à compter des années 80, on doit lui reconnaitre qu'il est toujours resté fidèle à l'esprit aventureux de cette musique. Et sa voix de bluesman blanc est toujours restée envoutante : " I believe to my soul".