Maxime d'avant, Maxime d'après

 


S'il est un chanteur français que j'apprécie depuis le début des années 70, c'est Maxime Le Forestier.

Je lui ai déjà consacré un article dans lequel apparaissait surtout mon enthousiasme sur ses chansons enregistrées durant la décennie 70, c'est à dire ses 5 premiers albums dont au moins une trentaine de titre constituent des bijoux de la chanson française. On peut y ajouter son premier live Brassens de 79 qui était remarquable par la relecture des chansons du bon maître avec la contribution de Patrice Caratini à la contrebasse et Alain Le Douarin à la guitare .

Et puis à partir de 80 et du 6ème album, Caratini & Le Douarin s'éloignent et les choses se sont compliquées...

Dans cet album "Les rendes-vous manqués" qui suivait le N°5 avec son passage à l'électricité, tout avait changé. Excepté "Au bout de la rue" et sa basse ronflante dans lequel la sonorité acoustique de la guitare restait réjouissante,  l'album était d'une autre veine au niveau de l'inspiration et du son. D'ailleurs, cette chanson, il n'en avait écrit ni le texte, ni la musique.

 Le 7ème "Dans ces histoires" sorti en  81 ne fut pas plus probant, d'autant que sa voix était devenue plaintive et lointaine.

Pour le 8ème sorti en 83 intitulé Les jours meilleurs, bouleversement : Plus aucune guitare et un accompagnement et une orchestration totalement dus aux logiciels de J-P Sabar et aux machines électroniques... 2 titres s'en dégagent : "Les jours meilleurs" et "La salle des pas perdus" qui 40 ans plus tard, fonctionnent toujours ! La version acoustique des "jours meilleurs" livrée sur scène avec accompagnement guitares,  est t aussi très  réussie.


 Pour le 9ème album, "Aftershave" (86), mon premier album acheté au format CD : peu d'intérêt mélodique ni d'inspiration à mon goût..

En 88, "Né quelque part" sauvait la décennie et remettait Maxime dans des charts grâce surtout au titre éponyme. Autre titre très réussi : "La visite"  avec une musique écrite comme un hommage de Joël Favreau à la "supplique pour être enterré sur la plage de Sète" de Georges, sur un beau texte de Maxime.


 Le 11ème album de 91 "Sagesse du fou" révélera "Bille de verre" chanson écrite et chantée avec Michel Rivard, là encore une chanson en duo qui semble se bonifier avec le temps. Et aussi pour le texte de "Question de style", probablement l'un des meilleurs écrit par Maxime.

 

Et puis 5 albums entre 95 et 2019 : les 2 premier ( "Passer ma route" et "L'écho des étoiles" co-écrit en majorité avec un Boris Bergman, aux textes parfois indigestes, puis "Restons amants" avec ce titre éponyme composé par Julien Clerc, en 2013.

 


Après "Le cadeau", qui n'en était pas un, est paru en 2019 "Paraitre ou ne pas être" qui contient un beau titre écrit par son ami Philippe Lafontaine "Mon ruisseau", que Maxime chante avec son fils Arthur.


 En conclusion à compter des années 90, une écriture moins inspirée et plus compliquée et un talent de compositeur qui semble s'être étiolée à l'orée du XXIème siécle. Moins de légèreté et de souplesse dans la voix et moins de simplicité dans les mots.

Sur ces 40 dernières années, Souchon, Cabrel et Renaud ont largement fait mieux ... mais j'espère toujours que Maxime livrera une dernière perle d'ici... 2030

Et puis et surtout durant cette période , il a enregistré entre 1998 et 2005  "Les cahiers 1 & 2 ", soit 171 chansons de Georges Brassens après avoir parcouru le Monde pour chanter son auteur, ce qui est grandiose. 

Une réussite totale, avec à mes yeux en cerises sur le gâteau l'enregistrement de ces "12 petits bonheurs posthumes", 12 titres jamais chantés par Georges.

 

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