Teca Calazans : Classe, charme et sensibilité

Ce sont trois qualificatifs qui reviennent chaque fois lorsqu’on parle de Teca Calazans. Pourquoi ? Sans doute l'expressivité de la voix, la classe du répertoire et le charme distingué de l’artiste expliquent- ils cela. 
Auteur, compositeur et instrumentiste (guitare et berimbau, en particulier), Teca Calazans privilégie un répertoire d’auteurs classiques (de Villa-Lobos à Baden Powell, de Pixinguinha à Sinhô) et des  compositions  personnelles en phase avec le meilleur du patrimoine musical d’une culture brésilienne affirmée.( site de Teca ).


En 1970, alors que la dictature fait rage au Brésil, Teca Calazans décide de s'installer en France. Elle crée à Paris le duo Teca et Ricardo avec Ricardo Villas, qui enregistre 7 albums
Voici le tiut premier :


De retour au Brésil en 1980, elle reprend la route en solitaire, voit quelques-unes de ses compositions interprétées par Milton Nascimento, Gal Costa, Nara Leão…
En 1989, elle décide de vivre définitivement en France et fait paraître successivement Teca Calazans chante Villa-Lobos ...


... et Pizindim "un élégant hommage à Pixinguinha, saxophoniste pionnier du Brésil".  J'ai découvert Teca tardivement via  cet hommage qu'elle a rendu à Pixinguinha, un disque remarquable dont voici 2 extraits :





Parallèlement à sa carrière artistique, Teca Calazans souhaite faire découvrir au public français un autre aspect de la musique brésilienne : celui de la culture populaire nordestine.  Elle interprète ici "Eu nai sou dois"


Elle enregistre en 2004 Teca Calazans & Heraldo Do Monte - voix et viola (guitare 10 cordes), produit par le label brésilien Kuarup, a été nominée au " Premio Tim"de 2004, parmi les 3 meilleurs disques de l'année.






Cette immense artiste continue encore à rendre hommage à la culture brésilienne, notamment celle de la région du Nordeste, en travaillant sur plusieurs disques qui lui sont consacrés. Cette proximité elle l'exprime aussi en participant comme sur cette vidéo à des fêtes des quartiers :



"Une artiste qui a vécu l'âge d'or de la musique brésilienne, et qui aujourd'hui pourrait être vénérée dans des représentations quotidiennes et disputées dans le quartier de Lapa, à Rio de Janeiro" (Marcos Toledo, Jornal do Comércio, Recife, 14 août 2007).


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