Anne & Etty

L'Histoire d'Etty Hillesum et celle d'Anne Frank poussent à coupler leurs deux destins, même s'il y a beaucoup de différences entre leurs courtes vies, comme il en existe entre une jeune femme et une jeune fille. Mais il existe  un parallèle évident à ces 2 femme qui ont vécu à la même époque : la judaïcité, Amsterdam, la confrontation au nazisme, leurs dons d'écrivaines, leur précocité et, hélas, leur disparition au cours de l’Holocauste.

Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d'Anne Frank, née le   en Allemagne, sous la République de Weimar, et morte en ou à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, est une adolescente allemande, connue pour avoir écrit un journal intime. Celui-ci est rapporté dans le livre Le Journal d'Anne Frank, écrit pendant les deux années où elle se cachait avec sa famille à Amsterdam, aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, afin d'éviter la Shoah.
Ce Journal demeure l'un des témoignages les plus émouvants sur la Seconde Guerre Mondiale.


Samedi 20 juin 1942 :
Il y a plusieurs jours que je n’ai pas écrit ; il me fallait réfléchir une fois pour toute à ce que signifie un Journal. C’est pour moi une sensation bien singulière que d’exprimer mes pensées, non seulement parce que je n’ai jamais écrit encore, mais parce qu’il me semble que, plus tard, ni moi, ni qui que ce soit d’autre ne s’intéresserait aux confidences d’une écolière de treize ans. Enfin, cela n’a aucune importance. J’ai envie d’écrire, et bien plus encore de sonder mon cœur à propos de toutes sortes de choses. ” Le papier est plus patient que les hommes.” Ce dicton me traversa l’esprit alors qu’un jour de légère mélancolie je m’ennuyais à cent sous de l’heure, la tête appuyée sur les mains, trop cafardeuse pour me décider à sortir ou à rester chez moi. Oui, en effet, le papier est patient, et, comme je présume que personne ne se souciera de ce cahier cartonné dignement intitulé Journal, je n’ai aucune intention de jamais le faire lire, à moins que je ne rencontre dans ma vie l’Ami ou l’Amie à qui le montrer. Me revoilà arrivée au point de départ, à l’idée de commencer ce Journal : je n’ai pas d’amie.


Il faut faire le bien pour mériter son bonheur, on n'y arrive pas par la spéculation et la paresse. La paresse séduit et le travail satisfait. C'est dans une conscience tranquille qu'on puise sa force.


"Je réalise à l'instant que le courage et la joie sont deux facteurs vitaux."


"Le but continu de la vie humaine est la conservation, le perfectionnement du grand Etre qu'il faut à la fois aimer, connaître et servir."

 

 Etty » Hillesum, née le à Middelbourg, aux Pays-Bas et morte le au camp de concentration d’Auschwitz. C''est une jeune femme juive et une mystique connue pour avoir, pendant la Seconde Guerre mondiale, tenu son journal intime (1941-1942) et écrit des lettres (1942-1943) depuis le camp de transit de Westerbork dans lequel elle avait choisi de travailler pour adoucir le sort des ses compatriotes juifs qui y transitaient.

Je n'ai nul besoin de faire bonne figure aux yeux du monde extérieur, j'ai ma force intérieure et cela suffit, le reste est sans importance.

Je ne crois pas que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n'ayons d'abord corrigé en nous.

L'absence de haine n'implique pas nécessairement l'absence d'une élémentaire indignation morale.

Et puisque, désormais libre, je ne veux plus rien posséder, désormais tout m'appartient et ma richesse intérieure est immense.

Je cherche à comprendre et à disséquer les pires exactions, j'essaie toujours de retrouver la place de l'homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes.

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