L'assommoir de Zola




Le tome 7 des Rougon-Macquart l’œuvre monumentale d’Émile Zola, mérite qu'on s'y arrête tant il incarne avec réalisme la triste vie dans la seconde partie du XIXéme siécle des hommes issus d'un bas peuple voué au malheur et à la misère, de par leurs origines et leurs tares héréditaires.

"J'ai voulu peindre la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l'ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l'oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C'est la morale en action, simplement." 
Un résumé quelque peu académique du livre peut vous en donner une idée : 


Dans cette noirceur, gouffre dans lequel s'enfonce les personnages principaux, surnage pendant une partie du livre Gervaise, le personnage central.
René Clément l'a fait revivre avec justesse dans son film éponyme en 1956.



En dépit du romanesque exagéré accentué par  Maria Schell, la personnalité attachante de Gervaise est résumé dans le premier quart d'heure de ce film à travers des images fidèles au personnage voulu par Zola :


Gervaise est « bonne comme un mouton, douce comme du pain » ; « elle ne détestait personne, elle excusait tout le monde. » Ce qui pourrait être vu comme une qualité est l'expression d'une faiblesse, d'une mollesse de la volonté, qui pousse Gervaise à subir les événements plutôt qu'à les provoquer.




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